Le chauffage au bois pourrait-il être interdit dès 2027 ?

Le chauffage au bois pourrait-il être interdit dès 2027 ?

Table des matières

  1. Pourquoi parle-t-on d’un “danger” pour le chauffage au bois ?
  2. Bois énergie : entre performance et qualité de l’air
  3. Pourquoi l’idée d’une interdiction totale a-t-elle été abandonnée ?
  4. Que prévoit exactement la nouvelle réglementation — et pour qui ?
  5. Ce que cela signifie pour les particuliers
  6. Les aides disponibles (subventions, primes) pour remplacer un ancien appareil
  7. Ce qu’il reste à surveiller
Conseils Bois de chauffage 5min
Selon une étude de Hase, 51% des Français pensent que les poêles et chaudières à bois disparaîtront en 2027. Une rumeur qui inquiète, depuis début 2025, de nombreux foyers français qui utilisent le bois pour se chauffer. Pourtant, rien de tel n’est prévu : le chauffage au bois ne sera pas interdit en 2027. Les annonces récentes et alarmistes qui circulent mélangent souvent durcissement des normes et interdiction totale. En réalité, les autorités françaises et européennes envisagent seulement de renforcer les exigences pour les appareils neufs les plus polluants, et l’usage du bois comme mode de chauffage reste, lui, pleinement autorisé.
 
 

Pourquoi parle-t-on d’un “danger” pour le chauffage au bois ?

Depuis quelque temps circulent des articles affirmant que les poêles, inserts ou chaudières à bois pourraient être interdits dès 2027. Ces rumeurs s’appuient, entre autres, sur : 
 
  • le caractère polluant de la combustion au bois : l’énergie au bois est la 1ère source d’énergie émettrice de particules fines. 
  • sur un projet de révision de la directive européenne Ecodesign, qui impose des critères de rendement énergétique et de niveau d’émissions pour les appareils vendus dans l’Union européenne.
 
En effet, l’Union européenne avait pour projet de renforcer, de manière générale, ses exigences environnementales en matière de chauffage pour réduire la pollution de l’air. De ce fait, la réglementation visait à retirer du marché les équipements jugés trop polluants. 
 
Mais les États membres, confrontés à la réalité — très répandue — du chauffage au bois dans les foyers, ont freiné l’idée d’une interdiction totale. Le projet a été suspendu, en attendant des études plus approfondies.
 
 

Bois énergie : entre performance et qualité de l’air

Le chauffage au bois conserve plusieurs atouts : énergie renouvelable, combustible souvent local, coût compétitif, indépendance énergétique relative — notamment en zones rurales. 
 
Mais la combustion libère des particules fines, des COV, du monoxyde de carbone, responsables de pollution atmosphérique. L’enjeu est d’autant plus sensible dans les zones densément peuplées ou soumises à des pics de pollution. 
 
La meilleure voie consiste donc à moderniser les installations, à utiliser du bois sec de bonne qualité et à entretenir régulièrement l’appareil (ramonage, vérification des conduits...). Ces bonnes pratiques limitent fortement les émissions polluantes.
 
 

Pourquoi l’idée d’une interdiction totale a-t-elle été abandonnée ?

Plusieurs éléments ont conduit à la suspension de l’interdiction :
 
  • L’attachement très fort des Français au chauffage au bois : près de 7 millions de foyers en dépendent aujourd’hui.
  • La difficulté technique et économique, pour les fabricants, d’adapter massivement tous les modèles dans un délai trop court.
  • La nécessité de garantir l’accès à un mode de chauffage abordable et renouvelable, surtout dans les zones rurales ou pour les ménages modestes.

 

Que prévoit exactement la nouvelle réglementation — et pour qui ?

À ce jour, la réforme se concentre sur la qualité, l’efficacité et la réduction de la pollution, sans supprimer le chauffage au bois pour ceux qui l’utilisent.
 
 

Quels appareils sont visés ?

La réglementation ne concerne que les appareils neufs mis sur le marché après 2027. Plus précisément :
 
  • Les cheminées traditionnelles à foyer ouvert, seront progressivement bannies.
  • Les poêles ou chaudières à bois anciens, non labellisés ou ne répondant plus aux critères de rendement et d’émissions, ne pourront plus être vendus.
  • Les inserts ou foyers fermés ne respectant pas les nouvelles normes.
  • Les chaudières à bois.
     
Les nouveaux appareils devront respecter des normes strictes — label de performance (par exemple Flamme Verte), limites d’émissions de particules et de NOₓ, rendement énergétique élevé.
 


Qu’en est-il pour les équipements déjà installés ?

Pour un foyer déjà équipé, la réglementation ne prévoit aucune obligation immédiate de remplacement. Les appareils conformes aux normes actuelles resteront tout à fait utilisables. Dans le cas contraire, les foyers seront fortement encouragés à remplacer leur anciens systèmes de chauffage par des modèles plus récents, labellisés Flamme Verte 7 étoiles ou certifiés Ecodesign. 
 
Les restrictions peuvent se manifester localement, dans certaines zones sensibles comme les Zones à Faibles Émissions (ZFE) ou les zones soumises à un plan de protection de l’atmosphère. Là, certains usages de chauffage (comme les foyers ouverts) pourraient être limités.

 

Ce que cela signifie pour les particuliers

Un ménage équipé aujourd’hui peut continuer à se chauffer au bois, à condition que son appareil soit conforme : 
 
  • Rendement énergétique des poêles à bois à 75%
  • Diminution des émissions de particules fines à 30mg/m3 pour les systèmes indépendants. 
  • Limitation des émissions de monoxyde de carbone à moins de 1 500 mg/m3.
     
L’objectif de la réforme n’est pas d’interdire le bois, mais de faire évoluer la qualité des équipements.
 
À l’avenir, si vous achetez un poêle, une chaudière ou un insert, il faudra veiller au respect des normes : préférer un appareil labellisé, performant, respectant les seuils d’émissions.
 


Les aides disponibles (subventions, primes) pour remplacer un ancien appareil

Passer à un poêle ou une chaudière bois plus performant peut être un investissement important. Plusieurs dispositifs publics facilitent cette transition et permettent de réduire les coûts.
 
  • MaPrimeRenov’ : cette aide reste accessible même si ses montants ont diminué de 30 %. Elle varie selon les revenus du foyer et le type d’appareil installé
  • Primes CEE, versées par les fournisseurs d’énergie.
  • L’éco-prêt à taux zéro,
  • TVA à 5,5%,
  • Subventions locales.
 
Pour connaître les dispositifs disponibles dans votre situation, vous pouvez consulter la page dédiée du ministère de l’Économie. 
 


Ce qu’il reste à surveiller

La discussion n’est pas totalement close. L’Europe pourrait affiner les critères de performance ou envisager des restrictions supplémentaires, en fonction des résultats des études sur la qualité de l’air.
 
À ce jour, l’absence d’interdiction générale reste la position officielle. Mais le paysage réglementaire évolue, et les utilisateurs, les pouvoirs publics comme les fabricants suivent ces évolutions de près.
 
Pour les particuliers, l’important est d’anticiper — en privilégiant des équipements performants, en optant pour un bois de qualité, en entretenant régulièrement l’installation.
 
 
 
Sources utilisées : 
  • https://www.fiboisbretagne.fr/non-le-chauffage-au-bois-se-sera-pas-interdit-en-2027/#:~:text=Ces%20derniers%20temps%2C%20plusieurs%20articles,%C3%A9quipements%20de%20chauffage%20au%20bois.
  • https://www.quechoisir.org/actualite-chauffage-au-bois-non-le-chauffage-au-bois-ne-sera-pas-interdit-n165476/
  • https://www.engie-homeservices.fr/dossiers/interdiction-chauffage-bois
  • https://www.hase.fr/actualites/chauffage-bois-interdiction-reglementation-2027/

À lire aussi

Click & collect disponible
Click & collect disponible

au sein de nos 4 entrepôts à Pacy, Bréval, Beauvais ou Soliers

Livraison sur-mesure
Livraison sur-mesure

dépose facilitée avec nos camions et nos équipements adaptés

Produits Made in France
Produits Made in France

issus, transformés et fabriqués à partir des Forêts Françaises

Paiement flexible
Paiement flexible

à la livraison, au retrait ou en ligne en 3x à 12x avec Alma